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Nous autres urbains, citadins globalisés


Je reprends d'un autre forum la citation suivante, de M. Vitre

Il y a encore 100 ans, la plupart des gens naissaient, vivaient et mourraient dans un village. Ils passaient la journée au travail avec les mêmes collègues durant de nombreuses années, ils avaient une famille stable et des loisirs avec toujours les mêmes voisins.

Aujourd'hui, les villages sont désertés, les gens s'entassent dans les villes et doivent être plus “flexibles”. On s'habitue à n'avoir que des relations superficielles, à ne pas connaître vraiment les gens et du coup à s'en méfier.

L'environnement dans lequel nous évoluons crée forcément un impact sur notre façon de ressentir la vie, de façon positive ou négative. Ceux qui ont vécu le passage d'un univers sémantique à l'autre, du village replié au monde globalisé, c'est-à-dire à peu près chacun de nous, a peut-être rejeté tout ce qui vient des modèles anciens et ressent comme un vide, parce qu'il n'est plus connecté à cette espèce de force d'inertie qui permet à une identité d'être centrée et de fonctionner dans ce contexte.

D'autres personnes vivent ce changement sans ressentir de vide, mais plutôt une sorte de tension, un conflit générationnel. Ce sont ceux dont les parents ou les membres influents de leur famille sont restés attachés aux formes identitaires des sociétés localisées. Leur problème c'est de se trouver régulièrement confrontés à des aînés assez rigides ou “carrés d'esprit” qui montrent de la difficulté à accepter qu'un plus jeune évolue en sortant des schémas connus. Ces dissensions en famille créent souvent un malaise, comme les uns ne souhaitent pas discuter et que les autres manquent du langage pour faire valoir leurs choix de vie, en fonction des paramètres du nouveau système globalisé, parce que tout change toujours très vite et que même les langages n'arrivent pas à suffisamment s'ancrer pour arriver à rendre compte de ce qui a une signification profonde, d'un point de vue existentiel, pour les individus. Ce malaise parfois est dit, mais le plus souvent est enfoui, telle une blessure profonde que l'on n'arrive plus à situer, mais qui continue pourtant à faire souffrir. Il est enfoui parce que le temps a passé et que pour éviter de nouvelles tensions, certains sujets, certaines façons de parler et de se comporter sont devenues taboues dans les moment de rencontre, dans la famille élargie.

Où est-ce que je veux en venir en écrivant cela? A la possibilité, bien sûr de comprendre en quoi l'hypnose, parce qu'elle permet un travail sur les éléments profonds de notre psychisme, si elle est pratiquée de manière compétente et bénéfique, peut générer un renouveau d'intérêt pour des choses essentielles, parfois complètement enfouies, telles que la possibilité de ressentir une identité centrée, en rapport avec un lieu particulier et les forces naturelles qui s'y trouvent ou encore pour nous permettre de retrouver le plaisir de dialoguer avec nos parents ou grands-parents, même s'ils fonctionnent avec d'autres logiques identitaires que les nôtres. Dans ce cas, une régression, par l'hypnose, permet de retrouver des éléments de ce malaise relationnel ancien, si on souhaite le désenfouir et redonner aux relations transgénérationnelles un nouvel éclat, de sorte à bien pouvoir en profiter.


retourSaresca 02/06/2017

nous_autres_urbains_citadins_globalises.txt · Last modified: 2019/01/20 23:37 by saresca